On termine ce mois de mars 2025 avec un délire SF un peu barré de Bad Space intitulé Ozymandias. Comme d’habitude, c’est une franche rigolade : l’histoire d’un cadavre… à travers le temps, avec un détail tordu bien entendu… Par précaution, je vous remets ici le court poème de Shelley dont le titre est tiré :
J’ai rencontré un voyageur de retour d’une terre antique
Qui m’a dit : « Deux jambes de pierre immenses et dépourvues de buste
Se dressent dans le désert. Près d’elles, sur le sable,
À moitié enfoui, gît un visage brisé dont le sourcil froncé,
La lèvre plissée et le rictus de froide autorité
Disent que son sculpteur sut lire les passions
Qui survivent encore dans ces objets sans vie
À la main qui les imita et au cœur qui les nourrit.
Et sur le piédestal apparaissent ces mots :
« Mon nom est Ozymandias, Roi des Rois.
Voyez mon œuvre, ô puissants, et désespérez ! »
Auprès, rien ne demeure. Autour des ruines
De cette colossale épave, infinis et nus,
Les sables monotones et solitaires s’étendent au loin. »
Voilà, soldat, vous êtes fins prêt à être largué sur l’objectif :
Ozymandias, un strip de Bad Space…
« Nom de Dieu, ce que baselunaire.fr est devenu classieux, quand même… » s’écrira le lecteur enthousiaste et cultivé, avide de nourritures spirituelles et de distractions intelligentes.
« Mais il l’a toujours été ! Et vous n’avez encore rien vu, très cher… » répondrai-je en relevant mon chapeau d’un pouce.