Shady #001

Shady ?! Dites, c’est quoi encore cette nouvelle connerie ?!
Hé bien Shady c’est le (SHA)der du (DY)manche, pardi !

Il s’agit d’une nouvelle rubrique orientée programmation graphique (« ENFIN ! » diront certains…), plus spécifiquement elle sera dédiée aux shaders trouvés sur shadertoy.com qui m’ont agréablement surpris, bluffé, ou impressionné.
Bref, Shady c’est un moment de découverte, avec la possibilité de plonger plus avant dans le code. En cliquant sur le titre en haut de l’image, vous arriverez sur la page correspondante de Shadertoy, et vous pourrez ainsi jouer en direct avec le programme, et modifier les variables afin de comprendre intuitivement comment tout ça fonctionne (i.e. « hands-on » diraient les anglo-saxons, « les mains dans le code » en français).
Certains shaders bénéficient d’un accompagnement musical. D’autres (la majorité) sont de pures démos graphiques. Du coup, je vous suggérerai parfois une musique additionnelle.
C’est le cas aujourd’hui.

On commence donc très, très fort avec un shader complètement « Science-Fiction » qui m’a époustouflé lorsque je l’ai découvert : Alien Waterworld. Pour l’accompagner, je vous propose d’écouter l’intro de Wing Commander IV, de George Oldziey, trouvée sur le compte Soundcloud officiel du compositeur. Bonne dégustation !

D’abord, en avant la musique :

 

Et enfin voici le shader du jour (appuyez sur lecture puis mettez en plein écran pour un effet maximal) :

 

Voilà. Et si après ça, vous êtes soudain remontés à bloc pour écrire votre saga de SF militaire futuriste qui va changer le cours du genre, hé bien allez-y, et j’aurai fait mon boulot ! 😀
Aaaaaaaaanyway… Mes plus sincères félicitations à mrange, l’auteur de cette courte animation mathématique. N’hésitez pas à consulter la gallerie sur son compte Shadertoy, il y en a d’autres tout aussi excellentes.
Et RDV dimanche prochain !

VSF #004

Aujourd’hui, mesdames, messieurs, grande course de grains de sable à travers le système solaire, et même jusqu’à Procyon !

La nouvelle de ce numéro s’intitule The Long Chase. Son auteur, Geoffrey Landis, travaille à la NASA, dans l’exploration planétaire. Niveau littéraire, il affiche un palmarès assez impressionnant : plusieurs prix Hugo, un Nebula, et un Locus pour son premier roman (Mars Crossing, en 2001). Excusez du peu…

Et le texte ne déçoit pas : poursuite spatiale hi-tech et paranoïaque dans un futur pas si lointain, il n’est ni trop court, ni trop long, juste la bonne taille pour un concept simple, et un traitement convenable. En bref, c’est une bonne histoire, quoi !

Un texte publié en 2010 et proposé gratuitement chez Lightspeed Magazine.

The Long Chase, par Geoffrey Landis.

Exploration Lunaire Virtuelle #001

Bien ! Tout le monde est focalisé sur Mars depuis quelques jours, alors aujourd’hui, pour rester dans le ton, je vais vous parler de… la Lune ! 😀
Aaaah misère, cet esprit de contradiction, enfin bref, passons…
GENTLEMEN ?! START YOUR ENGINES !

Cela vous a peut-être échappé, mais depuis de nombreuses années, il est possible d’explorer la Lune virtuellement, via l’application en ligne « quickmap » de Lunar Reconnaissance Orbiter (une sonde américaine dont vous m’entendrez souvent chanter les louanges).
Fasciné par le côté « découverte immédiate », je reviens assez régulièrement sur cette carte-satellite qui offre (par endroit) des résolutions allant jusqu’à 50cm par pixel ! Il est ainsi possible de visiter les sites d’alunissage des années 70 (et de discerner les traces laissées par les astronautes). Mais on peut aussi faire le tour de Platon, du Mont Ampère, observer les Hautes-Terres, ou les canyons, et mieux encore : activer le mode 3D pour descendre tout au fond d’un cratère.
Sur la Face Visible.
Sur la Face Cachée.
Au niveau des pôles.
La.
Folie.

Et puis, cerise sur le gâteau (au fromage lunaire), il y a un peu partout des détails amusants, des formes inattendues qui chatouillent nos systèmes de reconnaissance de forme biologiques, bref, le paysage lunaire contient un million de surprises, et c’est à travers cette rubrique Exploration Lunaire Virtuelle (ELV) que j’espère vous en faire découvrir quelques-unes.

[AVERTISSEMENT]
Alors je vous arrête tout de suite : pas question ici de causer de « civilisations lunaires disparues », « tunnels transparents », « dômes écroulés », « bases aliens » et autres délires archéo-complotistes, désolé, je réserve ça à la SF. Et d’ailleurs, si cet angle vous intéresse tant, ne partez pas : lisez plutôt MSM, la série à épisodes sur ce même blog ! 😀
[FIN]

Vous l’aurez compris : il s’agit tout simplement de se promener au-dessus de l’astre des nuits, et de s’émerveiller des formes naturelles et de leur variété. Nous sommes littéralement face à un paysage extra-terrestre. Quelque chose de magique et d’inédit.

On débute donc avec une de mes trouvailles récentes : une tache bicolore étrangement nette dans le cratère Aristarque (au nord ouest de la face visible). Cliquer sur l’image ci-dessous vous enverra directement (dans un nouvel onglet) sur la quickmap de LRO. Vous pourrez alors jouer avec la molette de votre souris pour zoomer d’avant en arrière… Attention c’est addictif ! 😀

Une tache bicolore (150 mètres de large) au fond du cratère Aristarque – copyright NASA – LRO

Alors à première vue c’est un simple éboulement de terrain, mais la chose curieuse, c’est que si on passe en mode 3D (« icône planète » dans le menu en haut à gauche, puis option « Lunar Globe (3D) ») on note vite que tout cela est bien horizontal. Parfaitement de niveau.
Du coup l’observateur se trouve face à une infinité de possibilités :
—Dégazage local faisant apparaître le sous-bassement rocheux blanc du cratère en virant la poussière ?
—Glissade de régolithe le long d’une pente trop faible pour être enregistrée par le lidar de LRO (problème de résolution d’échantillonnage du lidar) ?
—Rocher blanc fracassé en bas de pente, pile à côté d’une zone sombre pré-existante ?
—Coup de balai donné par un lapin lunaire il y a 5000 ans sur ordre de la Princesse ?
—Mise à jour d’un objet, minerai ou artefact par une civilisation galactique de passage (…qui n’a même pas pris la peine de camoufler son larcin) ?
—Crash d’un astéroïde cône-glacé deux-boules parfum glace/carbone ?

On n’en sait rien, et ce mystère ne sera vraiment levé que lorsqu’un homme (ou une femme) ira là-bas. Raison de plus pour soutenir la conquête spatiale habitée.

Note : Aristarque est un lieu connu et pourtant mystérieux : on y observe régulièrement (depuis des siècles) des phénomènes lumineux étranges. Les chercheurs pensent à des épisodes volcaniques localisés, ou de soudains dégazages, qui peuvent donner des effets visuels étonnants lorsque le vent solaire et les UV s’en mêlent…
Une chose est sûre : les gens qui disent « la Lune, on connait », « la Lune, c’est déjà fait », n’ont clairement jamais passé 5 minutes sur la quickmap.
Vivement qu’on y retourne ! En attendant, RDV prochainement dans ELV #002.