LDF #002

Le mot du jour généré par le Logotron Du Futur est : « catamnésique »

-de kata, préfixe grec ancien signifiant « vers le bas », et associé aux mots exprimant une forme de déchéance (« catastrophe »).
-et amnésique : état de celui qui ne se souvient plus, personne ayant un trouble de la mémoire…

Un individu « catamnésique » est donc une personne atteinte de « catamnésie », c’est-à-dire qu’elle oublie toutes les catastrophes gratuites, les coups de vache du quotidien, les malchances épiques, « fumbles » critiques et autres saloperies (objectivement injustes) que la réalité nous balance en travers des pattes. Ce terme n’est apparu que tardivement dans la langue française (aux alentours de 2020) pour remplacer l’adjectif « optimiste » qui -soyons clairs- semblait désormais non seulement inadapté, mais carrément trop puissant. (« complètement OP », comme on dit dans les milieux cultivés)
Symptômes : un catamnésique se surprendra fréquemment à nourrir de l’espoir, à rêvasser de temps meilleurs, à divaguer sur le futur plus ou moins proche, tout en souriant d’une façon un peu niaise qui a le don de provoquer la colère (et les coups) des individus sains d’esprit croisant son chemin. Heureusement pour tout le monde, la catamnésie est une maladie mentale en voie d’extinction, ce qui fait que les violences associées ont diminué de moitié. Mais c’est précisément là que le problème devient vicieux, pour ne pas dire complexe : comme le mal disparaît, on peut raisonnablement être optimiste sur son éradication prochaine… ce qui déjà, en soi, est une forme de catamnésie !
Du coup, la disparition de la maladie provoque naturellement son retour, et personne ne sait vraiment si elle s’éteindra ou repartira de plus belle. C’est un peu comme le COVID raconté par le gouvernement, en fait : « hop il est là, pouf il est parti, et vite il revient, mais en fait non, fausse alerte, quoique… »
Face à un comportement si aléatoire, on peut tout au plus calculer la probabilité de présence de la chose. Et encore : d’une façon « petit bras » et très approximative, un peu dans le style boiteux de l’algèbre quantique, inventé il y a un siècle par des physiciens bourrés dans une université danoise miteuse. Autant vous dire que c’est pas gagné…

Bref, quoiqu’il en soit, la catamnésie est une sacrée vacherie et ne croyez surtout pas la rumeur : on en est pas encore sorti !

Shady #012

Et allez zou ! Une fractale en forme de temple (ou l’inverse). Et il y a même la boule défensive pour calmer Indiana Jones !

Après, c’est vrai qu’il manque quelques prêtresses couvertes d’or et de robes diaphanes… Ainsi qu’une monstruosité errant entre les blocs de pierre dans un bruit visqueux de reptation.
Les mathématiques semblent créer des architectures « sacrées » (et « sacrément » sinistres) d’une façon presque triviale : des donjons infernaux, des halls baroques, d’immenses palais maudits que l’on jurerait sortis d’une nouvelle d’H.P. Lovecraft. Tous ces lieux terrifiants sont donc tapis là, juste sous nos yeux, dans le moindre recoin de la réalité quotidienne. Et pour les conjurer du Néant, il suffit d’utiliser la bonne clé… Ou plutôt devrais-je dire : la bonne fonction.

Sueurs froides…

Bref, cette semaine nous remercions Kali pour Ancient Temple. Une prière démoniaque de seulement 3500 caractères, qui tiendrait donc sans problème sur une page du Necronomicon. Joseph Curwen lui-même n’en reviendrait pas.