Aujourd’hui, un nouvel exemple qui démontre que les shadertoys sont un sujet inépuisable et le moyen d’apprendre tout un tas de choses passionnantes, même quand on n’y connaît rien en matière de code !
En effet, Celifan, le programmeur, nous offre une animation sur les techniques utilisées par les peintres de la Renaissance pour réaliser leurs tableaux et leurs fresques en perspective ! Il me semble d’ailleurs que ces recettes de projection furent plus « redécouvertes » qu’inventées, certaines datant (au minimum) de l’antiquité romaine.
Dans Roots of 3D, donc, l’auteur nous démontre visuellement comment tout devient possible en partant d’un schéma bien agencé : vue de côté, vue de dessus, plus œil et plan de projection. C’est une affaire de proportions et de propriétés géométriques élémentaires, mais n’hésitez pas à revoir plusieurs fois l’animation, et à faire PAUSE, car même quand on maîtrise le sujet, ça va parfois un peu vite, héhé…
Quoiqu’il en soit, ce genre de notions sembleront triviales aux plus cultivés d’entre vous, voire académiques, vu que plus personne ne fait de la 3D comme ceci de nos jours… Sauf quand il s’agit d’improviser vite fait un effet de champ stellaire (un starfield, comme on dit dans l’idiome des demomakers) Vous aurez alors les bonnes visualisations mentales pour retrouver la formule de base, à la volée. Ce cas de figure peut sembler curieusement spécifique, mais il n’est pas si improbable : c’est exactement ce qui m’est arrivé en fin d’année dernière, quand je travaillais sur A Message From Timeline-1. L’effet de particules du laser est directement tiré de la modélisation présentée dans Roots of 3D. J’ai juste redessiné le schéma en remplaçant cette fois le cube par des points aléatoires, écrit une ou deux équations eeeeeeet : BINGO !
Alors je vous arrête tout de suite, cher lecteur, je ne dis pas cela pour me vanter (… et j’aurais du mal : l’effet de starfield est littéralement le « Hello World » des demomakers !) bien au contraire, je le mentionne pour VOUS encourager ! Parfois, une chose paraît plus complexe qu’elle ne l’est réellement, et il suffit juste d’avoir les bons outils intellectuels, de considérer le problème sous le bon angle, pour obtenir une solution rapide. Je suis le premier à reconnaître que le monde des shaders peut sembler conceptuellement intimidant, mais… Il est également plus accessible qu’on ne le croit.
Voilà, c’est tout pour cet épisode. De l’histoire de l’art, de la géométrie, une anecdote et des encouragements ! C’est… un bon numéro de Shady, non ?
OK, alors voilà comment le rendre encore meilleur… 😀 Celifan ne s’est pas arrêté en si bon chemin, et a pondu une deuxième démo, plus explicite encore, Mini Rasterisation, que vous trouverez ici :
Bonne prise de tête, et à la prochaine !