VSF #019

Aujourd’hui, un court-métrage qui date un peu mais que j’apprécie beaucoup. Le message implicite n’a point perdu de son intérêt, au contraire : à la lueur de l’actualité, il devient d’autant plus glaçant…

 

IDIOTS from BLR_VFX on Vimeo.

 

Bravo à BigLazyRobot… et à ceux qui résistent encore et toujours.

Shady #029

Voici un joli effet de champ d’étoiles (« Starfield »), grand classique des démos d’il y a 30 ans. Le choix des couleurs donne une ambiance « guirlande de Noël », « Fête du Nouvel An », etc…
Le code n’est probablement pas bien compliqué, mais le résultat est très plaisant !

 

 

Merci à joskwanten pour ce shader intitulé Starfield Simulation.

VSF #018

En cette fin d’année 2021, revenons si vous le voulez bien à un classique du genre, un bon vieux texte signé Arthur C. Clarke, et qui sera doublement dans le ton : nébuleuses ET tradition de Noël. Cette conjonction n’était pas prévue, mais elle ne pouvait mieux tomber. Let’s go !

Après tous les shaders spatiaux des dernières semaines (cf rubrique Shady), vous êtes probablement désormais familiarisés avec le concept de nébuleuse planétaire, qui n’a de « planétaire » que le nom puisqu’il s’agit essentiellement d’un nuage (souvent sphérique) entourant certaines étoiles en fin de vie, ou ayant connu un terrible épisode éruptif. Pourquoi, dès lors, ne pas aller au-delà de l’image et plonger directement dans la substance des choses ? Par le biais d’un récit de science-fiction contenant une énorme pilule rouge, par exemple ?

Le texte d’aujourd’hui, intitulé « The Star », est un jalon de la SF moderne. D’ailleurs il remporta le Prix Hugo en 1956, catégorie « Histoire Courte ». Toutefois, son écriture remonte à deux ans plus tôt, après la rédaction d’un article de vulgarisation scientifique dont, pour préserver votre plaisir de lecture, je ne mentionnerai pas le titre. 😎 Notons que décrire le passage d’un vaisseau à travers les couches de gaz en expansion d’une supernova alors que ce concept n’a qu’une vingtaine d’années (…en 1954 !), est déjà remarquable en soit. Mais l’auteur y ajoute des détails numériques qui permettent au lecteur renseigné de sentir le problème arriver (…au prix de calculs élémentaires : distance, vitesse, propagation, etc).
Prenant soin de rester vague sur le plan technique, Clarke tisse une intrigue (à peu près) intemporelle. Et en faisant de son narrateur un érudit à double casquette —religieux ET scientifique— il transporte le lecteur directement au centre du problème. Simplicité, efficacité.

C’est, je pense, un traitement littéraire exemplaire qui pourrait inspirer beaucoup d’auteurs. Il faut bien doser son coup pour rédiger une histoire courte convenable, et l’auteur anglais s’en tire avec brio. Le ton posé, cultivé du narrateur est un bonheur, sa pensée d’une clarté et d’une concision dont nous n’avons (malheureusement) plus l’habitude. On a l’impression de lire quelqu’un qui pense, véritablement, et non un n-ième robot « hip » bourré de tics de langage qui a suivi le dernier atelier d’écriture à la mode, a regardé tous les épisodes de Cosmos et cherche à vous épater à coups d’expression tendance, de buzzwords ou de memes. En bref, c’est de la SF organique, à l’ancienne, ma bonne dame : avec un cerveau et du cœur.

Sur ce, je vous souhaite de Bonnes Fêtes de Fin d’Année, une excellente lecture, et un excellent voyage intersidéral…

The Star, par Arthur C. Clarke, publié en 1955 : texte original récupéré grâce à Archive.org’s Wayback Machine (…lien trouvé sur Wikipédia, mais il y en a bien d’autres).
Vous pouvez aussi l’écouter (en V.O.) dans cet épisode de 2011 du podcast Drabblecast, que je ne connaissais pas. L’ambiance sonore est franchement valable.